Alexis ROBERT a 26 ans. Il est Pdg de la société LOMA. Il est détenteur d’un diplôme d’Ingénieur de l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris et d’un diplôme Supérieur de Recherche et d’Innovation de l’Institut de Technologie et d’Innovation. En 2015, il a co-créé LOMA Innovation à la suite de ses études, sur la base d’une technologie mise au point lors de son dernier stage académique.
Le processus est réversible
Quel est l’objet de votre activité ?
LOMA Innovation a pour vocation la conception, la fabrication (française) et la vente BtoB de solutions de matériaux thermoplastiques innovants. Ces composés brevetés sont destinés à s’insérer dans les objets du quotidien, depuis les chaussures jusqu’aux couvre-chefs, afin de leur conférer l’aptitude supplémentaire à la déformation à volonté. Par simple pression d’un bouton, l’utilisateur fait parcourir le matériau d’un courant électrique qui le rend malléable en l’espace de quelques secondes, laissant à l’individu quelques dizaines de secondes pour le déformer physiquement jusqu’à épouser la région de son corps avec laquelle l’objet est destiné à être en contact. Le matériau se rigidifie ensuite dans cette nouvelle configuration. Le processus est réversible.
Comment adaptez-vous votre produit aux demandes particulières de votre clientèle ?
Nous accompagnons nos clients dans la définition d’une solution correspondant au mieux à leurs cahiers des charges, depuis la composition physico-chimique jusqu’au type de processus de mise en œuvre, en passant par les caractéristiques thermiques, mécaniques et électriques.
Quelles sont vos actualités ? Vous vous orientez vers quels types d’offres de service ?
Nous échangeons avec plusieurs clients en vue de la contractualisation d’engagements spécifiques. Par ailleurs, nous engageons des partenariats avec des centres académiques pour développer notre recherche et apporter de nouvelles bases de matériaux à notre catalogue actuel. Enfin, nous développons également, avec plusieurs acteurs de la plasturgie et de la plastronique française, de nouvelles méthodes de mise en forme des composés de notre technologie, à base de matériaux plastiques, de gaines souples et de dispositifs d’alimentation d’énergie.
Quelles sont vos rapports avec l’association du Matériaupôle ?
Pour l’instant nos échanges ont été très épars. L’organisme m’a un peu aidé pour la prospection commerciale et beaucoup pour les recherches de financements et l’aide aux concours entrepreneuriaux.
Redéfinition d’une filière industrielle
Quelles sont vos perspectives de développement de marché ?
Outre la fidélisation de nos clients, nous nous positionnons sur le développement d’un éventail de technologies de matériaux déformables. Il a vocation à s’élargir au maximum, afin de proposer très bientôt une expertise technique poussée qui s’adresserait précisément à des fabricants de produits finis complexes. Car leurs échelles de travail sont minutieuses ou leurs usages concernent la sécurité. Nous souhaitons contribuer à la redéfinition d’une filière industrielle dans laquelle la France a toujours su se distinguer, afin de la porter à un niveau de compétitivité international. Nos recrutements concerneront les professions de technique, d’ingénierie et de recherche, et l’ouverture d’un centre de pré-industrialisation d’ici quelques années.
Pour mieux connaître notre adhérent
Alexis Robert est résident parisien ; sa start-up est hébergée dans des incubateurs académiques technologiques (Agoranov, PC Up). Il intervient au sujet de l’entrepreneuriat dans les grandes écoles. Il est créatif, audacieux, fonceur, travailleur. Sa capacité à entreprendre lui permet de gérer des projets autour de la propriété intellectuelle, les relations humaines, la communication.