Alban Delume est le créateur de l’entreprise DMD artdesign qui conçoit et produit des châssis entoilés sur mesure et originaux dans leurs formes.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Alban, j’ai 31 ans, je suis issu du retail alimentaire pour lequel j’ai travaillé six ans en tant que directeur adjoint puis directeur de magasin. Passionné par la peinture et l’art en général, j’ai voulu me rapprocher de cette filière. J’ai donc lancé DMD artdesign afin d’apporter de l’innovation dans les formes de tableaux et de cadres pour les artistes peintres.
Quelle est l’activité de DMD artdesign ?
Elle est double : d’abord, une activité de design, de conseil, un pôle conception. Ensuite, une activité d’artisanat d’art, manuelle, dite de fabrication. Nous concevons et fabriquons des tableaux et des cadres sur-mesure, hors standards pour les artistes plasticiens. Nous les accompagnons, le plus souvent, en amont de leurs créations.
Quelles sont les spécificités de vos châssis ?
Nos produits sont exclusifs, uniques. Nous ne faisons que très rarement des séries, et dans ces cas-là, chaque pièce est numérotée. Nos tableaux sont issus d’un travail préliminaire réalisés avec nos clients et partenaires. Ainsi aucun produit n’est identique !
Comment concevez-vous vos châssis ?
La conception se fait numériquement : logiciels de modélisation 3D, type architecte / designer. Les châssis et caisses américaines que nous réalisons sont ainsi designés (c’est ce qu’on appelle le CAD). Ensuite vient la préparation de l’usinage par une machine CNC, nous travaillons pour cette partie sur Fusion 360, (c’est le CAM).
Ensuite il y a la découpe du bois en 3D proprement dite. Nous travaillons le plus souvent au TechShop, les ateliers Leroy Merlin, pour cette partie sur la CNC.
Le reste du process se fait en atelier. C’est le travail d’artisanat : un peu de menuiserie, un peu d’ébénisterie, de tapisserie, suivi de peinture, etc…
Quelles sont les perspectives de développement pour votre produit ?
Ayant une seule année d’existence, il faut continuer à capitaliser sur notre modèle actuel : des grosses commandes uniques avec des artistes de renom. Cela va nous permettre d’asseoir notre notoriété et notre légitimité, tout en surfant sur celles de nos artistes.
D’ici un an, il faudra se concentrer sur les commandes les plus importantes et les plus qualitatives. L’idée est de toujours tendre vers un accompagnement artistique exclusif, pour des réalisations uniques et prestigieuses, plutôt que de se diriger vers de la série et de l’industrialisation.
Quelle est votre actualité ?
Des expositions majeures sont en cours avec Alëxone, Arnaud Liard, Stew, le 9ème Concept et d’autres artistes. De très belles pièces vont être exposées dans les galeries très prochainement et tout le monde va se régaler, j’en suis sûr !
Que vous apporte ou va vous apporter votre adhésion au Matériaupôle ?
J’espère profiter de l’émulation qu’est celle de Matériaupôle et de bénéficier de l’expertise de certains membres, notamment en termes de stratégie et d’optimisation de production. Notre soucis permanent est de trouver l’adéquation entre le prix de vente et le prix d’acceptation du marché.
Présentation d’un travail à quatre mains avec l’artiste SteW
Quand la création est parfois une re-création, une récréation…
Alban, vous avez travaillé avec le streetartiste SteW. Quels ont été ses rapports au support pour sa nouvelle exposition ?
Les supports sont depuis toujours multiples : panneaux en bois pour les peintures anciennes, la toile pour les Beaux-Arts, le mur en pierre ou le béton pour le grafitti… Le support n’est pas nécessairement une contrainte ni une constante. Il est un élément à intégrer dans la création artistique, je dirai même qu’il devrait être envisagé en amont de la création.
De la même manière que la nature des supports n’est pas constante, leurs formats non plus ne doivent pas être enfermés dans les formats rectangulaires bien connus : figure ; paysage ; marine). Il faut jouer avec, faire varier les formats pour multiplier les résultats.
Concrètement, comment avez-vous travaillé sur les œuvres de SteW présentées à GCA Gallery ? Ce sont tout de même des objets fragiles.
SteW souhaitait utiliser d’anciens morceaux de plancher en bois pour exploiter leur esthétisme. Il voulait aussi s’écarter des supports classiques que sont les châssis entoilés. Il désirait redonner vie à des matériaux pauvres et oubliés.
Nous avions deux moyens d’encadrer ses œuvres. Les caisses américaines pouvaient épouser précisément les contours extérieurs de ces panneaux de bois abandonnés. Nous pouvions également uniformiser la géométrie des œuvres choisies pour obtenir des octogones réguliers et symétriques.
Contrastes et irrégularités
Après lui avoir proposé plusieurs solutions, Stew a préféré uniformiser l’ensemble des cadres pour harmoniser sa série. Ce choix a permis d’apporter un contraste avec les irrégularités des panneaux de bois, relevant à la fois l’oeuvre et l’encadrement.
Comment décririez-vous votre collaboration ? Êtiez-vous dans une relation classique de prestataire-commanditaire prestation ou de co-création avec l’artiste ?
Ce n’était pas la première fois que nous collaborions avec SteW. Dans ce cas de figure, Stew m’a identifié ses besoins. Nous avons testé le meilleur produit pour l’ajuster au meilleur coût. Mais après livraison des caisses, SteW les a « customisé » à son goût. Il a appliqué un liseré doré sur le dessus des caisses, qui fait la différence. Ainsi, le cadre fait partie intégrante de l’œuvre.
Aujourd’hui, notre collaboration se poursuit. Nous préparons des tableaux fait de plusieurs toiles tissées entre elles, je ne vous en dis pas plus mais ça déchire !!!!
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